La
Dame d’Yquem
1785
Une jeune femme déterminée et engagée, résolue à défendre les intérêts de son domaine avec fermeté et efficacité.
Rapide et pertinente,
Joséphine cernait clairement les enjeux de sa situation avec un esprit fin et affûté.
Elle a relevé le défi de son veuvage sans s’appesantir sur les difficultés, s’impliquant dans la gestion de la propriété avec courage. Exigeante, elle a tenu les rênes de
l’entreprise avec détermination et rigueur, faisant preuve de conviction pour emporter
l’adhésion de ses interlocuteurs.
Stimulée par de l’allant et par le sens des initiatives, elle était animée par
un tempérament volontaire et sans doute par une nécessité intérieure de
réussite sous peine de se laisser emporter par le chagrin. Sa présence
concernée, son activité dirigée, son impulsivité aussi, lui permirent de franchir
et dépasser les obstacles ; à l’image du cavalier aguerri qu’était son
défunt mari en tant que colonel d’un régiment de cavalerie.
Main de fer dans un gant
de velours, elle mettait les formes dans les contacts sans jamais perdre de vue
ses objectifs, et elle défendait pied à pied ses intérêts. En femme pressée, elle allait
droit au but avec ferveur et ses relations n’étaient pas toujours souples.
Passant outre les
malheurs de son existence, Joséphine a relevé le défi de son veuvage avec une certaine élégance
et beaucoup de clairvoyance pour tirer le meilleur parti du patrimoine
familial. Sa personnalité investie, sa sensibilité canalisée, ses qualités
de gestionnaire forcent l’admiration du fait de son statut peu envieux à
l’époque et en font une pionnière de l’entreprenariat féminin.