lundi 24 avril 2023

 

La Dame d’Yquem

1785


Une jeune femme déterminée et engagée, résolue à défendre les intérêts de son domaine avec fermeté et efficacité.

Rapide et pertinente, Joséphine cernait clairement les enjeux de sa situation avec un esprit fin et affûté. Elle a relevé le défi de son veuvage sans s’appesantir sur les difficultés, s’impliquant dans la gestion de la propriété avec courage. Exigeante, elle a tenu les rênes de l’entreprise avec détermination et rigueur, faisant preuve de conviction pour emporter l’adhésion de ses interlocuteurs.

Stimulée par de l’allant et par le sens des initiatives, elle était animée par un tempérament volontaire et sans doute par une nécessité intérieure de réussite sous peine de se laisser emporter par le chagrin. Sa présence concernée, son activité dirigée, son impulsivité aussi, lui permirent de franchir et dépasser les obstacles ; à l’image du cavalier aguerri qu’était son défunt mari en tant que colonel d’un régiment de cavalerie.

Main de fer dans un gant de velours, elle mettait les formes dans les contacts sans jamais perdre de vue ses objectifs, et elle défendait pied à pied ses intérêts. En femme pressée, elle allait droit au but avec ferveur et ses relations n’étaient pas toujours souples.

Passant outre les malheurs de son existence, Joséphine a relevé le défi de son veuvage avec une certaine élégance et beaucoup de clairvoyance pour tirer le meilleur parti du patrimoine familial. Sa personnalité investie, sa sensibilité canalisée, ses qualités de gestionnaire forcent l’admiration du fait de son statut peu envieux à l’époque et en font une pionnière de l’entreprenariat féminin.

 

 

Coupes à champagne contour

mardi 30 mars 2021

Joséphine de Beauharnais

Alors que la Grande Halle de la Villette prépare une exposition spectaculaire sur Napoléon Ier en partenariat avec le Grand Palais, nous avons analysé graphologiquement une lettre écrite par sa première épouse Joséphine. Dans ce document officiel daté du 15 décembre 1809, l'Impératrice des Français consent à  la dissolution de son mariage "un obstacle au bien de la France" en raison de son incapacité à lui donner un héritier.

Le mouvement prononcé de son graphisme, sa rapidité, son étalement, sa progressivité, ses gestes lancés, scandés par des verticales fermes et des barres de t surplombantes et acérées, révèlent d'emblée une personnalité vive et impulsive.

Accélérée à précipitée, généreusement étalée, mouvementée à effervescente avec une pression inégale et spasmodique, une liaison hachée faite de groupement un peu anarchiques, l'écriture de Joséphine s'apparente à une course contre le temps dans laquelle un passé déraciné l'entraîne irrésistiblement de l'avant.

Ardente et entière, la première épouse de Napoléon était en recherche perpétuelle de projets à venir. Elle était animée par un insatiable besoin d'élargir ses connaissances et ses capacités d'ouverture, comme son agilité d'esprit, lui autorisaient une rapide appréciation des situations. Passant immédiatement de l'idée à la mise en oeuvre avec une heureuse capacité de rebondissement, elle assimilait avec aisance ce qui lui était étranger. Abordant le présent avec un besoin de réalisations pratiques, elle se focalisait sur ses désirs sans prendre en compte les obstacles. Elle entendait faire passer ses idées sans s'encombrer de nuances et elle n'était pas à l'abri d'erreurs de jugements en raison de l'affectivité qui colorait ses pensées. Balayant les objections, elle refusait les tergiversations pour trancher avec vivacité sans reconnaître ensuite ses erreurs. Elle communiquait avec volubilité le fond de sa pensée, ce qui lui avait notammant attiré l'hostilité de sa belle famille.

Vivante et agissante, Joséphine était animée par une grande soif de liberté et elle avait besoin d'avoir les coudées franches pour s'épanouir. Elle se jetait d'ans l'action avec l'enthousiasme de la nouveauté, imprimant à ses activités un rythme accéléré. Vite mobilisée par une chose puis par une autre, elle apparaissait active bien que peu organisée ; et combative dans son désir d'indépendance bien que dépendante de ses sentiments du moment. L'attente mettait sa patience à rude épreuve et sa personnalité intense se délestait de ses inquiétudes dans le divertissement. Elle se fiait sans condition aux élans de sa passion et elle avait des difficultés à dominer une énergie variable et une humeur qui ne l'était pas moins. Une prodigalité généreuse, des amours orageuses et des indignations coléreuses caractérisaient sa personnalité. Vite décidée et aussitôt à pied d'oeuvre, elle était stimulée par un besoin d'expansion nettement plus efficace dans l'impulsion que dans le suivi.

Sociable et extravertie, elle avait foi en sa spontanéité et elle avait besoin d'espace et de public pour s'exprimer. Rayonnante de beauté, elle suivait les élans de sa nature avec plus de brio que de profondeur et son émotivité se libérait dans des réactions parfois disproportionnées aux événements. Elle s'emportait facilement en raison de sa franchise et son tempérament impétueux s'exprimait de manière volcanique, comme sa terre natale. Elégante et raffinée, elle croquait la vie avec volupté sans tenir compte des critiques et ses revirements reflétaient les effets de sa sensibilité fiévreuse. Charmante et séductrice, elle avait le charme piquant d'une "Merveilleuse".


Conclusion : Attachante et pleine de relief à l'image de son île natale, généreuse et dispendieuse, joyeuse et emportée, Joséphine collectionnait les aventures.

Sa vie audacieuse et tumultueuse ajustée à son caractère passionné, sa réceptivité à l'air du temps, son tempérament enflammé et son ascendant pétillant lui confèrent à n'en pas douter l'envergure d'un personnage de roman.



mardi 25 avril 2017

Optimiser le recrutement et « booster » sa carrière : la graphologie aujourd’hui.

A l’heure du digital et des big datas, alors que le recrutement se fait majoritairement par l’intermédiaire des réseaux sociaux, quels bénéfices retirer de cette science humaine qu’est la graphologie ?

Si l’écriture manuscrite se fait rare, elle n’en demeure pas moins un éclairage précieux pour le professionnel du recrutement, comme pour le candidat lui-même.

Le professionnel du recrutement y trouvera des informations pour compléter ses conclusions d’entretien :

-       Concernant la motivation du candidat : est-il stimulé par une motivation de service, d’expertise, de compétition, de sécurité, de reconnaissance, de puissance ?
-         Ses qualités d’intelligence : est-il plutôt concret, proche des réalités du terrain, ou animé par un esprit d’étude, de recherche, de conseil ?
-       Son sens relationnel : son adaptation est-elle spontanée ou conditionnelle ? Est-il indépendant dans son travail ou soucieux d’intégration en équipe ?
-         Son organisation : est-elle structurée, pragmatique ou flexible ?
-         Son environnement de travail privilégié : s’agit-il d’un tempérament opérationnel adapté à une entité à taille humaine ? ou plus fonctionnel en adéquation avec un groupe important ?
-         Sa forme d' autorité : est-elle naturelle, directive, participative, de compétence ?
-         Son ambition : est-ce la productivité du travail ou la qualité qui est recherchée ?  
-    Ses valeurs : est-il animé par un objectif d’efficacité ou par des valeurs humaines ? par l’esprit d’entreprise ou par le sens des opportunités ?
-         Son anxiété : joue-t-elle un rôle de frein ou de stimulant pour s’engager dans l’action ?

L’intervention du graphologue se révélera d’autant plus fructueuse qu’elle permettra un échange constructif. Il pourra par exemple être amené à valoriser un candidat « outsider », un autodidacte ou un senior, ou à relativiser le potentiel d’un postulant à la présentation « commerciale ».

Le candidat quant à lui y trouvera un outil « sur mesure » pour mettre en valeur ses points forts et aborder positivement ses points de vigilance, sans verser dans le discours stéréotypé dont les recruteurs sont lassés. Son intégration en sera facilitée ainsi que son bien-être au travail, dans une relation gagnant-gagnant.

Dans le cadre d’un bilan de compétence, l’analyse graphologique lui permettra de mieux comprendre son parcours de vie à la lumière des caractéristiques de sa personnalité et d’envisager l’avenir avec davantage de réalisme. Les conclusions graphologiques seront soumises à une réflexion et à un approfondissement qui dépassent le cadre purement professionnel, pour englober son projet personnel de manière constructive.


L’étude graphologique peut donc vivre en bonne intelligence avec l’ère du 2.0, en favorisant la juste adéquation d’un candidat à un profil de poste, via la participation réaliste et bienveillante d’une intervention humaine !

vendredi 24 janvier 2014

Autographe Georges Charpak

Un an après Pierre-Gilles de Gennes, cet homme talentueux a obtenu le prix Nobel de physique en 1992 pour l'invention et le développement des particules élémentaires. 
Né en Pologne en 1924, ancien élève des Mines de Paris, docteur ès sciences, il est entré au CNRS comme chercheur avant de rejoindre le laboratoire européen de recherche nucléaire. 
Actif dans la résistance et déporté au camp de concentration de Dachau, officier de la légon d'honneur en 1997, il a su vulgariser l'enseignement des sciences grâce à son programme La main à la pâte.

Son graphisme accéléré et prolongé s'empare de la page à la manière d'un conquérant. Il est l'expression d'un dynamisme intellectuel, d'une capacité à passer rapidement de l'idée à la réalisation et d'un amour-propre exigeant. Les grands prolongements veinnent constituer un ancrage positif face à une zone médiane inégale. Ils illustrent le titre de son principal ouvrage paru en 1993 aux éditions Odile Jacob: La vie à fil tendu.

Georges Charpak possède un tempérment actif, une logique souple et des méthodes diversifiées. Il est attiré par des objectifs élevés et sa façon de voir la vie n'est pas figée car son raisonnement est habile et il sait prospecter des voies nouvelles. Son affirmation est teintée d'une susceptilibilté qui le pousse à se dépasser. Son écriture parle en faveur d'une agilité d'esprit, d'une spontanéité, d'une intuition et d'une habileté dans la discussion. Il fait preuve de dynamisme, d'audace, d'esprit d'entreprise et d'autonomie. Il entraîne à sa suite avec facilité et il sait trouver des variantes dans ses contacts et ses échanges car il est en perpétuel mouvement : l'idée renouvelle en effet son action et l'action conforte son inspiration...

L'écriture reflète une émotivité qui se libère dans les réactions vives et un appel à la considération qui n'est jamais parfaitement comblé en dépit d'une reconnaissance mondiale. 

Elle traduit aussi la vivacité d'adaption intellectuelle, active et relationnelle d'un chercheur qui garde foi dans le progrès.

A son arrivée en France "il était un pâle élève, ordinaire, étranger..." dit-il et il avait beaucoup de choses à prouver :"j'étais en compétition avec d'autres jeunes gens, il y avait des problèmes magnifiques qui se posaient...avec un peu d'astuce, il y avait la possibilité de faire des choses variées..."


mardi 14 janvier 2014


  1. Autographe Pierre-Gilles de Gennes


Mobile et animé par de nombreuses inégalités et une liaison vivement agencée, le graphisme de Pierre-Gilles de Gennes traduit le rythme de pensée rapide du chercheur et son intuition. Elle est le fait d'une pensée  mobile, d'une réflexion prospective, d'une intelligence vive et ouverte, enrichie par une sensibilité qualitative. Pierre-Gilles savait prendre du recul avec une certaine liberté d'invention. 

Se comparant à Don Quichotte il remarquait qu'il se battait contre plusieurs moulins à la fois (la fusion nucléaire, le synchrotron...) et son esprit agile était prêt à rebondir dans l'instant sur une idée nouvelle. Il était centré sur l'essentiel avec humilité et pudeur et capable de remise en question.

"Le vrai point d'honneur disait-il n'est pas d'être toujours dans le vrai. Il est d'oser proposer des idées neuves et ensuite de les vérifier"

Sa sensibilité aiguisée le tenait cependant sur la brèche. Il remarquait lui-même que sa première année de recherche expérimentale s'était accompagnée d'une "grande anxiété". 
Cette sensibilité fine lui autorisait cependant une diversité d'approche dans les contacts, une capacité à animer la discussion et à tirer son épingle du jeu de manière discrète et réactive.

"Je dirai que je suis quelqu'un qui a toujours pagayé pour sortir du courant de mon époque" résumait-t-il modestement.

Normalien et agrégé de physique, il avait obtenu le prix Nobel de physique en 1991 pour ses travaux sur la matière molle, secteur dont il est le fondateur.

Ce que l'on connaît moins de lui ce sont ses talents d'artiste car il a obtenu le prix de la ville de Paris pour ses sanguines.

Ce chercheur curieux et en éveil qui n'aspirait pas à sa propre gloire nous a quitté en 2007. 
Voici en guise de conclusion, une citation qu'il aimait à mettre en exergue :

Amusons-nous sur la terre et sur l'onde
Malheureux qui se fait un nom
Richesses, honneurs faux éclats de ce monde
Tout n'est que bulles de savon

mercredi 7 avril 2010

Autographe Michel Edouard Leclerc

On ne présente plus Michel Edouard Leclerc, (MEL pour les intimes), qui a révolutionné le monde de la grande distribution à la suite de son père. Né à Landerneau en 1952, ce père de quatre enfants est une des personnalités françaises les plus médiatiques du monde des affairees.
L'aspect sémillant de ce petit graphisme original et frémissant se retrouve dans son regard malicieux et pétillant.
Ses facultés d'ouverture et d'inventivité, sa curiosité d'esprit ressortent de ce graphisme combiné, animé par un trait velouté, un mouvement souple et vibrant, une liaison polymorphe. A l'aise dans tous les milieux, il a le contact facile et il s'adapte immédiatement à des environnements différents avec subtilité.
Le trait et les inégalités nuancées, la tendance à l'étalement, la rondeur dominante l'accentuation basse et précise et les doubles courbes, confirment sa capacité à rebondir de manière concrète, et à ressentir les nuances. Son coup d'oeil réactif le tient à l'affût des enjeux.
La mise en page aérée, ménageant une large marge à droite, le vibrant, les inégalités de dimension et de liaison, les pochages discrets favorisent une diversité d'approche chez ce grand communicant qui ne craint pas la remise en question. Le goût du jeu lui fait envisager la mise en oeuvre en terme de pari. Il sait cependant rester prudent, se défendre de ses inquiétudes, jouer de sa séduction et des octaves à sa disposition.
Ancien pensionnaire du séminaire, féru de littérature, il est connu pour sa proximité avec le monde de la BD. "En pension chez les Bons Pères, j'ai passé des nuits entières à griller des Varta sous les draps... J'ai lu les philosophes, les classiques, les libéraux, les libertins...". Il cultive volontiers un humour un peu caustique, un côté dérision qui lui permet d'évacuer ce qui l'ennuie. Ce que confirme le geste souple et inventif de l'écriture, sa liberté d'organisation au regard du modèle calligraphique, ses escamotages.
Les grandes majuscules, l'ordonnance personnelle, la signature lisible au paraphe montant signent l'ambition et le désir de conquête de cette personnalité intuitive et éclectique, qui se qualifie de "poil à gratter de la profession", et qui n'a pas peur de s'attaquer aux positions établies pour le plus grand bonheur des consommateurs.

Analyse Graphologique de Coline Serreau

Point n'est besoin de présenter la réalisatrice Coline Serreau qui a connu un succès international, en particulier avce les records d'entrées de Trois Hommes et un couffin en 1985.

Sa filmographie est vaste de La Crise à Chaos, en passant par La belle Verte qui aborde les sujets de soviété les plus brûlants. Sur ce point, elle semble même être en avance sur son temps.

Son graphisme jeune et moderne le confirme.

Elle s'installe généreusement dans l'espace avec beaucoup de liberté et une certaine aisance.

Elle semble rompue à l'exercice de la dédicace: "c'est mon métier" commente-t-elle simplement. Gauchère, ce que son graphisme ne révèle pas forcément, elle adopte une écriture grande dilatée et mouvementée, en courbes ouvertes, combinée, sur une ligne de base souplement tenue.

Souriante et séductrice, cette artiste polyvalente a suivi des études de lettres pour croquer ensuite la vie avec gourmandise dans le milieu artistique (conservatoire de musique, école du corque, danse.)

Son imagination et sa polyvalence apparaissent dans les formes rondes et confortables de l'écriture. Les initiales majorées, les arcades annelées et les lassos donnent toute la mesure de son savoir-faire.

La signature valorisée avec ses arcs dans l'espace est différente, car plus renversée et plus étrécie. Les trous du prénom rappellent ceux du mot "amitiés". Ils sont peut-être révélateurs de ses questionnements.

Amoureuse de la vie, bonne vivante et communicante, elle ne cache pas ses nombreuses interrogations et elle s'engage pour ce qui lui tient à coeur, à l'image de sa filmographie qui nous fait souvent rire tout en abordant des sujets graves. Féminine et féministe, elle n'a jamais renié ses convictions.

Clin d'oeil à l'appui, elle remarque que si les femmes se mettaient en grève pour exiger une véritable égalité des salaires, les activités tertiaires seraient paralysées et la France s'arrêterait.

Qu'on se le dise!